Bastides du Rouergue Villeneuve-d’Aveyron |

 

Villeneuve-d'Aveyron

 

Porte d’entrée du Causse, la petite ville médiévale qui associe une sauveté de l’époque romane et une bastide du 13e siècle fut une étape importante pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.

 

 

Sauveté bénédictine et bastide comtale


Villeneuve a été construite en deux étapes distinctes. A l’ouest, une sauveté (salvetat ou salvitat) placée sous la protection d’une église à plan centré et d’un prieuré bénédictin se développe pendant la seconde moitié du 11e siècle au lendemain d’un legs que fit le seigneur Odile de Morlhon à son retour de Terre Sainte. D’imposantes croix de pierre matérialisent encore les limites de ce territoire qui offrait à ses habitants, aux visiteurs et aux voyageurs asile et protection spirituelle en un temps de grandes violences seigneuriales.

A l’est, contre la sauveté, Raymond VII, comte de Toulouse, fonde en 1231 une bastide. Ce quartier neuf, dont le plan régulier s’inscrit à l’intérieur d’une enceinte urbaine érigée au 12e siècle, s’organise autour d’une place bordée de couverts : la place des Conques. A l’extérieur des murs s’implante ensuite un faubourg placé sous le vocable de saint Roch. Sauveté et bastide conservent de nombreuses demeures des 13e et 14e siècles, dont l’identité architecturale témoigne de l’influence de Figeac, son illustre voisine.

 

Petite Jérusalem et halte jacquaire


L’église romane, dont le plan s’inspire pour partie de celui du Saint-Sépulcre de Jérusalem, est agrandie à la fin du 13e siècle. On la flanque d’une grande nef de style gothique languedocien, apte à rassembler les nombreux fidèles et les voyageurs. Des peintures murales dédiées au culte de saint Jacques et à la légende du Pendu dépendu sont alors réalisées afin de rendre hommage aux pèlerins qui partis de Conques jusqu’à Toulouse se rendaient vers Compostelle, via Peyrusse-le-Roc, Villefranche-de-Rouergue, Najac et Cordes.

De l’enceinte urbaine, bâtie pendant l’époque romane et remaniée pendant la guerre de Cent ans, subsistent la tour Cardalhac et la tour Soubirane. Cette dernière, haut et vaste symbole urbain, qui était adaptée à la surveillance, à la défense et au stockage d’armement, servait également de prison.

Non loin de là, l’église préromane de Toulongergues impose une architecture aveugle à angles arrondis, étonnante et archaïque. Construit avant l’An Mil, édifice conserve un rare décor peint du début du 11e siècle ainsi que d’exceptionnels éléments sculptés ou gravés datant de l’époque carolingienne.

 

 

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